20 September 2018
La direction d’Alteo a publié son dernier rapport financier pour l’année 2017-2018 ce mercredi 19 septembre 2018. La direction du groupe a également présenté ces chiffres aux analystes au Labourdonnais, à Port-Louis, en présence du président du Conseil d’administration du groupe, Arnaud Lagesse. Les résultats du groupe demeurent solides, malgré une baisse de la performance influencée par des conditions défavorables de la filière sucre à Maurice et au Kenya. Le pôle développement foncier enregistre lui d’excellents résultats pour la période.
« Nous sommes satisfaits des résultats du groupe qui restent solides malgré les défis importants auxquels nous avons été confrontés cette année. Nous allons continuer sur cette lancée avec une attention particulière à l’optimisation de nos coûts de production et à la recherche d’efficience », souligne Patrick d’Arifat, CEO d’Alteo.
Le chiffre d’affaires et l’EBITDA sont en retrait de 8 % et 20 % respectivement, principalement sous l’effet d’une moins bonne performance de la filière sucre. Le résultat net groupe bénéficie toutefois de l’impact positif de ventes de terres et de réévaluations d’actifs pour un montant total de Rs 392 millions. Le résultat net du groupe s’élève donc à Rs 702 millions, soit une baisse de 29 % par rapport à l’année dernière.
Cluster Sucre
Des résultats en baisse dus à des performances en retrait au Kenya et à Maurice
Le résultat des filiales kenyane et mauriciennes souffrent d’un marché du sucre à la baisse ayant un impact négatif sur leurs chiffres d’affaires. La filière a de plus été affectée par un manque de cannes au Kenya par rapport à l’année précédente qui avait, au contraire, bénéficié d’un surplus de cannes. La filiale tanzanienne enregistre, quant à elle, d’excellents résultats, même s’ils sont en léger retrait par rapport à l’année précédente à cause d’une production et de volumes de vente en légère baisse.
Le prochain exercice s’annonce toutefois plus positif pour les opérations africaines du groupe qui viendront compenser les résultats négatifs de la filière sucre à Maurice. « Si les opérations sucrières mauriciennes devraient continuer à subir les conditions peu favorables des marchés Européen et mondial du sucre, l’opération kenyane devrait, elle, bénéficier d’un volume de canne en hausse et de conditions de
marché domestique en amélioration. En Tanzanie, les premiers signes d’une bonne récolte sont également perceptibles », précise Patrick d’Arifat.
Cluster Energie
Des résultats impactés par une période de maintenance plus longue
Le cluster énergie enregistre un résultat net en baisse à la suite d’un arrêt de maintenance plus long et de coûts associés plus élevés chez Consolidated Energy Co Ltd (CEL). Cette baisse de profitabilité au niveau du cluster a été en partie compensée par un plus grand volume de bagasse disponible et un prix moyen de vente du KWh plus élevé impactant positivement les résultats d’Alteo Energy Ltd (AEnL).
Avec la fin des ‘Power Purchase Agreements’ (PPA) de CEL et AEnL en décembre 2018, les négociations en vue du renouvellement du PPA d’AEnL sont en cours de finalisation. En outre, Helios Beau Champ, la ferme photovoltaïque d’Alteo, devrait démarrer ses opérations d’ici quelques mois, ce qui souligne l’intérêt du groupe d’accentuer et de diversifier sa production d’énergie verte.
Cluster Développement Foncier
Des résultats renforcés liés à l’avancement des travaux et la livraison de lots au cours du dernier trimestre tandis que l’hôtel et le golf enregistrent des performances en amélioration.
Un montant important de chiffre d’affaires a été reconnu au cours du dernier trimestre de l’année financière suite à la livraison de plusieurs terrains viabilisés et à la progression des travaux de construction sur les villas vendues en VEFA. Les résultats du cluster sont également soutenus par une meilleure performance d’Anahita Golf & Spa Resort et d’Anahita Golf grâce à un meilleur taux d’occupation.
Les résultats du cluster Property devraient continuer à bénéficier de l’avancement des travaux des villas vendues en VEFA et de la livraison de terrains viabilisés, ce qui devrait soutenir la performance du groupe pour les prochaines années.
Dans un contexte extrêmement difficile pour la filière sucre mauricienne, le management travaille à l’élaboration d’un plan d’actions ayant pour objectif l’optimisation des opérations et la réduction des coûts. En parallèle, à l’échelle nationale, l’industrie sucrière a mis en place un comité technique afin de proposer au gouvernement des mesures permettant de soutenir la filière. Ces mesures sont en cours d’analyse par les autorités compétentes.